Écologie : Promesse de bonheur durable

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« Sans nature, pas de futur » – Fondation Nicolas Hulot

En quoi l’écologie est-elle une promesse de bonheur durable ?

     Tout d’abord qu’est-ce que l’écologie ? « L’écologie, également connue sous les noms de bio-écologie, bionomie ou sciences de l’environnement ou environnementale, est la science qui étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux. » d’après Wikipédia.

Le bonheur se définit par « un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, état agréable et équilibré de l’esprit et du corps d’où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents. Le bonheur n’est pas seulement un état passager de plaisir, de joie, il représente un état d’équilibre qui dure dans le temps. C’est un concept qui a été étudié en philosophie, psychologie et sociologie« .

Mais alors quel lien aurait la nature sur notre bonheur ?

      Depuis toujours l’homme et la nature sont en inter-relation. Nous nous demanderons ensuite si l’écologie est une façon de penser ou si c’est une façon de faire. Enfin, nous verrons que l’homme et la nature ont tendance à « s’entraider » mutuellement.

L’homme et la nature sont liés depuis leur création

Pour « retourner à l’état sauvage » il faudrait réapprendre les gestes premiers, c’est-à-dire ceux de nos ancêtres qui consistaient à survivre avec les moyens que nous offrait la nature. Cette action serait alors « un prétexte pour s’interroger » sur le lien que nous avons avec la nature et appréhender ce qui est «  sauvage ». Ce qui est « sauvage » serait tout ce que l’homme craint car il ne le connaît pas. Car nous nous voyons comme des éléments séparés de la nature, mais nous sommes toujours en interrelation.

Malgré le fait d’être séparé physiquement de la nature, nous pouvons alors parler du psychique : dans nos rêves, notre inconscient ferait appel aux éléments de la nature (Végétal, minéral et animal).

L’homme s’est désintéressé de la nature et ne la voit que comme une matière première ou un terrain de détente. Cela serait expliqué par le fait que « dès la naissance, le bébé ne fait qu’un avec elle et petit à petit il se détache et pose des limites entre lui et cette dernière. Ces limites posées seraient la peur de se perdre dans le monde qui nous entoure, et par peur, nous devenons dominateur » selon le psychologue Patrick Guérin. Il illustre cet argument par l’agriculture et la domestication des animaux. L’homme primitif était en lien direct avec la nature, et plus il a évolué, plus il s’est détaché, en partie grâce à l’écriture, qui amena l’homme à se détacher du réel et avoir des pensées abstraites, comme par exemple Descartes «  Je pense donc je suis ».

Suite à ce détachement l’homme pris conscience que la nature s’affaiblit alors il essaya de renouer le contact. Le magazine  » ça m’intéresse » propose des idées au lecteur afin d’appliquer une « reconnexion ».

  • Le respect d’autrui ( Chaque être à sa place)

  • Réveiller ses sens

  • Abandonner le besoin de contrôle

  • S’ouvrir au « sauvage », ne pas avoir peur de la différence ou de l’inconnu

  • Travailler dehors

On peut donc dire que la relation entre l’homme et la nature est devenue utilitaire et que le seul moyen de renouer les deux est de réaliser un travail sur soi, respecter ce qui nous entoure que ce soit animal ou végétal ainsi qu’apprendre à profiter de l’instant présent qui, à terme, amènerait à un bonheur durable.

       Ensuite, il y a la passion pour tout ce qui est vivant, la biophilie. Il existe un lien étudié par beaucoup de chercheurs nommé la biophilie. Ici, Matthieu Ricard nous expose son point de vue. Matthieu Ricard est docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste tibétain, auteur et photographe. Il consacre l’intégralité de ses droits d’auteur à 130 projets humanitaires. Il a inventé le terme de «  Zoocide » ( Génocide des animaux). Il est auteur de «  Plaidoyer pour le bonheur », » Psychologie positive, le bonheur dans tous ses états », « Plaidoyer pour les animaux ». Ici, il énonce l’importance de préserver l’environnement car celui-ci nous apporterait un « bien-être subjectif ».

Selon lui, nous restons intiment lié à la nature, il illustre cet argument par une expérience relevée par le physicien Aleksander Zidansek. En effet, la satisfaction de vie serait égale aux performances environnementales du pays, le bien-être de ses citoyens seraient inversement proportionnel aux taux d’émission de dioxyde du pays. Ce lien serait « la Biophilie » : une affinité émotionnelle innée avec les autres êtres vivants ( Végétal, animal) et les paysages naturels. Cela viendrait de nos ancêtres, pouvoir s’émerveiller devant une vaste plaine pour nous, serait pour nos ancêtres avoir une vue dégagée pour pouvoir chasser le gibier, ou avoir un bel arbre pour nous serait pour nos ancêtres un arbre pouvant apporter de la protection ou de la nutrition. Selon une étude, certains patients qui auraient une vue sur un espace naturel sortirait plus vite de l’hôpital que un patient avec une vue sur le parking et qui aurait besoin de plus d’anti-douleurs. Cet argument traite le thème d’une écologie bienfaisante et presque obligatoire pour notre bien-être.

L’écologie est-elle une manière de penser ou de faire ?

Prenons comme exemple les Bishnoï. Il existe en Inde, dans l’Etat du Rajasthan, une communauté pratiquant le  végétarisme et le respect strict envers les végétaux et les animaux. Les membres de cette communauté, créée par Jambeshwar Bhagavan au 15ème siècle, se nomment les Bishnoïs.  Ce sont les membres d’une communauté vishnouite. Outre le végétarisme de la communauté, les femmes Bishnoïs sont connues pour allaiter au sein de jeunes antilopes qui sont très présentes dans la région et luttent activement contre le massacre de leurs arbres. Leur vénération pour les arbres est très présente. En effet, les corps de leurs semblables sont enterrés afin de ne pas couper d’arbres pour la crémation (la coutume veut qu’un cadavre soit incinéré), les Bishnoïs s’attachent aux arbres afin d’empêcher leur abattage, sacrifiant ainsi leur vie pour tenter de contrer la déforestation (au 18ème siècle, le maharaja Ajit Singh ordonna la découpe d’arbres dans les villages alentours, plus de 360 personnes périrent pour avoir voulu sauver la vie de ces arbres). Leur religion impose 26 commandements, en voici quelques exemples:

  • Ne jamais abattre un arbre verdoyant, attendre que le bois soit mort pour l’utiliser comme bois de construction.

  • Mettre les morts simplement en terre qui se nourrira de la chair. Faire l’économie du bois pour la crémation ou le cercueil.

  • La propreté et l’hygiène gardent de la maladie.

  • Protéger la vie sauvage qui maintient la fertilité des sols et l’équilibre naturel des espèces. Ils sont tenus de réserver un dixième de leur récolte céréalière pour l’alimentation de la faune locale.

  • Conserver l’eau à l’usage des hommes et des animaux et en construisant des réservoirs partout où cela est nécessaire.

  • Pratiquer le végétarisme et se prémunir de toute addiction.

  • Ne rien attendre du raja ou du gouvernement, ne compter que sur la communauté.

  • Les femmes, sources de la vie, s’habilleront de vêtements rouge ou orange brillant, et les hommes de blanc, symbole de dévotion

Les bishnois ont une religion stricte mais respectueuse de tout être vivant et ont beaucoup à apprendre aux autres communauté. Ces façons de penser et de faire seraient pour eux une manière d’atteindre, de véhiculer le bonheur et la plénitude.

     Il existe cependant d’autres façons de respecter l’environnement, ainsi dans notre société nous pratiquons le co-voiturage. Cette méthode consiste à partager son véhicule avec d’autres usagers sur une courte ou longue distance en échange d’une petite rémunération. De nombreux avantages ont été relevés comme la limitation du stress et de la fatigue au quotidien et donc la réduction les risques d’accidents mais aussi l’accomplissement d’un geste en faveur de l’environnement en réduisant le trafic routier engendrant une diminution de la pollution ainsi que les maladies rattachées à cette dernière. Maintenant sur Internet ou sur nos smartphones de nouvelles applications nous sont accessibles, telle que BlaBlaCar, GoMore, Vadrouille-covoiturage.com, Karzoo.fr, Tribu-covoiturage.com , Covoiturage-libre.fr. Les usagers ont réagi face à cette dernière tendance en partageant majoritairement un avis positif sur le covoiturage. Troisièmement, l’homme et la nature s’entraident mutuellement depuis toujours s’en que l’on ne s’en rende forcément compte. Tout d’abord, la chlorophylle a de nombreux effets positifs sur notre corps en effet, la nature agit sur notre psychisme. Les végétaux influenceraient notre humeur, on serait plus enclin à rencontrer et discuter avec des étrangers que quand on est entouré de bitume.

D’après France Haour, « Faire une balade en forêt, c’est d’un côté mettre son corps en action dans une activité répétitive effectuée sans réfléchir, donc reposante pour l’esprit. De l’autre, c’est se placer en dehors de ses préoccupations. Cette prise de distance diminue les angoisses, et améliore la santé mentale. »

Deux théories ont été présentées, celle de la biophilie dont on a déjà parlé précédemment et qui est l’amour de la nature et un besoin subconscient d’interagir avec elle et celle de la neuro-imagerie qui consiste à présenter des images animées de la nature et de la circulation automobile. En effet d’après des chercheurs allemands et britanniques « quand une mer tranquille apparaît, plusieurs aires du cerveau s’activent simultanément et se connectent entre elles. Si ce sont des voitures qui roulent, les aires cérébrales ne s’allument plus en même temps et les connexions sont anarchiques. La synchronisation des aires cérébrales est une piste pour expliquer pourquoi le spectacle de la nature nous procure un tel bien-être. » Il vaut donc mieux s’exposer le plus possible à la nature, en effet lever les yeux vers le ciel afin de contempler les arbres, se promener dans un parc en humant les doux parfums flottant dans l’air ou bien admirer un poster d’un magnifique paysage sont tout aussi efficaces pour se détendre.

      Puis la naturopathie, une alternative à la surconsommation de médicaments. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « la naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques » en fin de compte, la naturopathie est un système médical complet et cohérent qui mise avant tout sur la stimulation des mécanismes naturels d’autoguérison du corps. Si l’on regarde l’étymologie du mot, en latin « naturo » signifie « nature » et en grec pathos  » ce que l’on ressent » mais si l’on recherche aussi l’origine en anglais « nature » et « path » voudraient dire « la nature et le chemin ». Donc plus précisément, le sens serait : le chemin vers la santé par la nature. Cette dernière est basée « sur une triple hygiène de vie (alimentaire, musculaire et psychique) conforme à la physiologie humaine. » Tout a commencé avec Hippocrate, un philosophe et médecin grec. Il a établi quatre principes pour définir la médecine occidentale :

  • La nature possède la clé de la guérison.

  • Il ne faut pas nuire aux réactions corporelles mais les laisser agir.

  • Il faut identifier et traiter la cause du problème.

  • Le patient doit apprendre du médecin comment se protéger et rester en bonne santé.

Actuellement, au Québec et dans la plupart des pays francophones d’Europe la naturopathie n’est pas reconnue comme médecine. Cependant dans certaines provinces canadiennes, quelques états américains ainsi qu’en Australie et en Israël les naturopathes commencent à être autorisés à pratiquer.

      De plus, la nature aurait de nombreux effets favorables sur notre organisme, des chercheurs ont nommé une vitamine G « Green », une vitamine qui viendrait des espaces naturels et apporterait le bien être nécessaire à une vie seine et reposante. Une centaine de scientifiques se sont penchés en 30 ans sur ce que la nature pourrait nous apporter et en ont tous conclu que la vie urbaine était plus seine que la vie citadine. Afin d’illustrer ce propos nous pouvons nommer les citations du docteur Thérèse Jonveaux, (neurologue au CHRU de Nantes) sont présentées.

« C’est bon pour l’équilibre, le cœur, la respiration, les articulations. »

« Quel que soit leur degré de handicap , les patients âgés retrouvent de la dextérité et de la force dans les doigts, font moins de chutes, ont moins de fractures ou d’accidents cardio-vasculaires »

La nature renforcerait les bienfaits de l’exercice physique pratiqué, nous pouvons l’illustrer par une expérience de chercheurs Japonais en 2009. Deux groupes de jeunes de 22 ans seraient partis faire de l’exercice physique. L’un en ville et l’autre la forêt. Cette expérience démontrerait que le taux de cortisol ( qui est l’hormone du stress) contenue dans la salive et celui de l’adrénaline dans les urine sont moins élevés après une promenade en forêt qu’en ville, elle nous permettrait notamment de  » renforcer nos défenses immunitaires et ce plusieurs jours après la promenade » selon les chercheurs.

Pour aller plus loin, nous pouvons mettre en avant le fait que ce lien avec la nature est inné. «  L’être humain conserve une connexion intuitive avec la nature » car la nature nous renvoie à nos conditions primaires, lorsque nous allons en forêt par exemple, nos cinq sens se réveillent, reçoivent des signaux : le vent, l’eau.. et le cerveau analyse ces messages comme plaisants. Ce sentiments de bien-être serait d’autant marqué par le fait que la technologie nous a artificiellement détaché de ces besoins primaires. Habiter proche de la nature nous rendrait en meilleure santé. L’exposition à la nature ( sortir, plantes d’intérieur..) réduirait la fatigue, le stresse, la prise de médicaments. « A l’inverse, le manque d’exposition à un environnement naturel augmente les risques d’allergies ou d’asthme. » La résistance des personnes vivant plus en contact avec la nature serait dû à la richesse du micro-biotope naturel dans lequel ils vivent qui les immunisent. L’espérance de vie serait rallongée entre mois et demi et mois alors fin.

Après s’être rendu compte de l’importance de la nature pour notre santé, le plan national de la santé environnement qui prévoit de « Favoriser le nature en ville , de créer des jardin thérapeutiques » par le biais de d’une lois adoptée fin 2014.

Dans la continuité d’une adaptation de vie favorable à l’environnement…

Construire une maison écologique est maintenant possible. Une maison écologique est imaginée et construite à partir de matériaux respectueux de l’environnement. Ces matériaux affectent moins l’environnement que les matériaux traditionnels mais ils ont aussi une durée de vie plus longue. Mais pourquoi construire une maison écologique et quels sont les avantages ? Et bien construire ce type d’habitation garantit un climat de vie plus agréable pour les générations à venir mais aussi apportant un meilleur respect de l’environnement. En effet les matières premières s’épuisent, il faut donc trouver des solutions et donc de nouvelles alternatives. De nombreux avantages résultent de ce choix, un mode de vie écoresponsable, avec une réduction de CO2 faisant baisser l’empreinte écologique. Par conséquent, une habitation écologique permet d’économiser les énergies et de bénéficier de primes et subventions financières apportées aux personnes faisant un geste pour l’environnement.

      Pour conclure, l’écologie est bien une promesse de bonheur durable, c’est une manière de faire et de penser tout en mettant en inter-relation l’Homme et la nature. Du point de vue de chaque Homme, nous pouvons agir et profiter des biens faits de la nature tout en lui rendant ce qu’elle nous donne. De plus nous pouvons utiliser la nature pour créer des remèdes et donc nous soigner, mais aussi nous alimenter et nous fournir les matériaux pour nos habitations. En effet, en respectant l’environnement, nous assurons la sauvegarde de notre biodiversité, mais aussi la continuité de notre bien être et donc la pérennisation de notre bonheur de façon durable.

Nos Sources:

-« Comment renouer avec le sauvage ? » de Alexandra Bogaert et Frederika Van Ingen; dans le magazine  » Ca m’intéresse » Consulté le 28 janvier 2017.

-« Comment la végétation ressource notre corps ? » de Alexandra Bogaert et Frederika Van Ingen; dans le magazine  » Ca m’intéresse » http://www.caminteresse.fr/sante/comment-la-vege-tation-ressource-notre-corps-1174208/ Consulté le 27 Janvier 2017.

-«  Une écologie du bien-être » de Matthieu Ricard créé le 25 juin 2015. http://www.matthieuricard.org/blog/posts/une-ecologie-du-bien-etre Consulté le 28 janvier 2017.

– » Bishnoï » Wikipédia. https://fr.m.wikipedia.org>wiki>Bishnoï

– » Les chemins de la compassion : les bishnois » Vegan Revolution veganrevolution.free.fr>bishnoi

http://www.logic-immo.be/fr/nouvelles-immo/avantages-maison-ecologique-893.html http://blog.chaylaimmobilier.com/les-avantages-dune-construction-maison-ecologique/

http://www.caminteresse.fr/nature/les-bienfaits-de-la-chlorophylle-1176283/

http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/04/08/covoiturage-toute-la-france-monte-dans-ma-voiture_4898723_4497916.html

https://www.ecoledargere.fr/naturo-questcequecest.php

http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=naturopathie_th#

http://www.naturopathe.net/infos-naturopathie

http://www.bon-coin-sante.com/blog-sante-sans-prise-de-tete/actualites-sante/la-naturopathie-une-alternative-a-la-surconsommation-de-medicaments/